Quand on regarde autour de soi, on rencontre des tas de gens qui vivent avec sobriété, pas à pas. Samuel Cornus a 26 ans. Il habite à la frontière de la Drome et des Hautes- Alpes. Il limite au maximum ses émissions de gaz à effet de serre en se déplaçant en train, stop, vélo, en vivant une partie de l’année en habitat léger. Et il pratique le » vélo-ski ». Qu’est ce que s’est ? Et bien, Samuel part de chez lui à vélo, avec ses skis sur le porte bagage.
« Une pratique plus accessible qu’on ne le croit. »
Une journée type, c’est 35 kilomètres de vélo avec les skis sur le porte bagage. Puis une montée à pied, avec 700 mètres de dénivelé. Puis du ski de rando. Avec parfois l’obligation de mettre des crampons. Et enfin, une belle descente. Il faut donc de bonnes conditions physiques pour une telle pratique. Sam Cornus est entraîneur moniteur d’escalade, et depuis septembre aspirant guide, c’est à dire en cours de formation pour obtenir le diplôme de guide de haute montagne. Selon lui, » le vélo-ski est plus accessible qu’on ne le croit. Au début, cela parait impossible, mais en y allant progressivement, on se rend compte que l’on peut y arriver peu à peu. » Samuel pratique avec une dizaine d’ami.es. lls ont tenté d’organiser un rassemblement vélo-ski non loin de Grenoble mais ont du annuler en raison du trop grands nombre de personnes intéressées sur l’évènement facebook. L’expérience va être retentée après avoir régler les questions de responsabilité des organisateurs. La pratique vélo-ski prend de l’ampleur : « Depuis cette année, on croise par hasard d’autres cyclistes avec leurs skis en porte bagage. »
» L’ aventure commence devant la porte de la maison »
» A la base, je suis motivé par l’écologie, mais cette pratique est vite devenue une activité en soi. » explique Sam. « La sortie ski est encore plus interessante , avec le plaisir de la mobilité douce, de l’effort long et du temps passé en extérieur. J’aime également beaucoup l’idée que l’aventure commence devant la porte de la maison. Alors, certes, sans voiture, on va moins loin. Cela demande de se réinventer, en allant explorer plus en profondeur nos massifs de proximité . Et on se rend compte cette réflexion est aussi une source de plaisir. «
13 février 2023