Le dernier rapport des Nations Unies sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde (SOFI), publié en juillet 2021 constate qu’en 2020, 768 millions de personnes ont souffert de la faim et que 2, 4 milliards de personnes sont en insécurité alimentaire.
Le CCFD, le Comité Catholique contre la Faim et le Développement a regardé les chiffres de près et constate que la faim est en hausse pour la sixième année consécutive.
Et dans la série des mauvaises nouvelles, le « jour de dépassement » qui désigne la date où l’humanité a utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en un an, a été dépassé cette année dès le 29 juillet. L’ an dernier, en raison du Covid, le jour du dépassement était trois semaines plus tard. Mais nous sommes repartis en dépensant les ressources comme si de rien n’était.
Un sommet des Nations Unis qui ne servira probablement à rien
La faim progresse autant dans le Nord que dans le Sud : près de 10% de la population européenne souffre aussi d’insécurité alimentaire. Les femmes en sont toujours les premières victimes.
Un sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires est prévu en septembre mais hélas, on ne peut pas en attendre une modification en profondeur du système agricole et alimentaire industriel actuel. Pourtant arrêter de promouvoir les cultures vouées à l’exportation pour les remplacer par des cultures vivrières seraient déjà un grand pas en avant.
Ce qui explique l’avancée du jour du dépassement
Selon le Global Footprint Network, organisation de recherche internationale à l’origine de l’indicateur » jour du dépassement » , deux principaux facteurs expliquent cette avancée de trois semaines par rapport à 2020 : l’augmentation de 6,6 % de notre empreinte carbone par rapport à 2020, et la diminution de 0,5 % de la biocapacité forestière mondiale – autrement dit, la capacité des forêts à produire des ressources naturelles et à absorber les déchets découlant de leur consommation, tels que le dioxyde de carbone.
Changer de cap pour un monde meilleur
D’où l’importance de changer de cap de manière plus radicale. Qu’il s’agisse de faim dans le monde, d’augmentation du nombre de personne en exils forcés, de réchauffement climatique, d’appauvrissement des ressources de la terre ou de biodiversité, agissons sans tarder. Par exemple en consommant moins et surtout autrement.
2 aout 2021
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