
Avec l’émergence des réseaux sociaux, une nouvelle génération de créateurs numériques place l’écologie au cœur de ses préoccupations. Sur des plateformes comme Instagram, ou YouTube, ils éveillent les consciences aux enjeux environnementaux et sensibilisent des millions de jeunes à des pratiques durables. Grâce à des contenus créatifs et percutants, ces acteurs du militantisme écologique transforment le numérique en un véritable levier de changement, démontrant que la sphère digitale peut être un terrain fertile pour l’activisme. Exemple avec Et tout le monde s’en fout. une web série avec Marc de Boni.
Une nouvelle génération engagée
Contrairement aux influenceurs traditionnels, centrés sur le lifestyle, ces créateurs abordent des enjeux concrets qui touchent directement le quotidien de leurs internautes. Parmi eux, Marc de Boni, qui a rejoint la web série Et tout le monde s’en fout , s’impose comme une figure phare de ce mouvement. Ancien journaliste au Figaro et au Média, Marc de Boni a choisi de quitter le cadre classique des médias pour embrasser la liberté créative qu’offre le web. “Je voulais avoir la maîtrise du récit”, explique-t il. “Sur le web, tu es le maître à 99,9 % du produit que tu proposes.”
Son frère Fabrice et le comédien Axel Lattuada ont lancé la chaine en 2017. Marc de Boni les a rejoint dès le deuxième épisode et a imaginé une chaîne mêlant rigueur journalistique et humour décalé. Ensemble, ils explorent des thèmes variés comme la pollution numérique, la gestion des déchets ou la biodiversité. “Chaque épisode aborde un sujet qui fait honte, individuellement ou collectivement”, confie Marc de Boni. “Nous utilisons une approche pédagogique et émotionnelle pour sensibiliser tout en divertissant. La chaîne, c’est un peu une encyclopédie du wokisme, où l’écologie et les questions de genre sont au cœur de notre réflexion.”
S’engager en ligne mais aussi en présentiel
Pour Marc de Boni et son équipe, sensibiliser en ligne ne suffit pas. Ils s’investissent aussi sur le terrain, organisent des ateliers pédagogiques dans les écoles, des débats publics à travers la France, et des rencontres intergénérationnelles. “Notre mission va au-delà de l’information : on veut faire bouger les lignes, éveiller les consciences et inciter à des actions concrètes”, explique-t-il. Leur approche repose sur une narration accessible, où l’humour et faits concrets se mêlent habilement. Ce mélange d’émotion et de pédagogie crée un lien authentique avec leur public, en particulier auprès des jeunes, acteurs clés de transition écologique.
Un combat contre le déni collectif
L’urgence écologique, pour Marc de Boni et son équipe, est un sujet qui génère à la fois sidération et détermination. “Travailler sur ces thématiques, c’est effrayant… On est tous sidérés par le déni collectif”, explique-t-il. À ses yeux, plus on prend conscience de l’ampleur de la crise environnementale, plus il devient vital de réagir. La chaîne YouTube « Et tout le monde s’en fout » a déjà 707 000 abonnés. Certaines vidéos ont atteint 2,7 millions de vues.
Avec Et tout le monde s’en fout, ces influenceurs montrent que le numérique , lorsqu’il est utilisé avec créativité et engagement, peut devenir un outil puissant pour sensibiliser et mobiliser. Leur travail incarne une nouvelle forme d’activisme, capable de relever les défis environnementaux tout en rassemblant des générations entières autour d’une cause commune : construire un avenir plus conscient et durable.
Yamina El Hadj Ali, 23 février 2025 |