Mourir et laisser vivre

Partie 1 : Mourir de chaud

Tous les ans, Papi attend les vacances d’été avec encore plus d’impatience que moi. On va dans notre maison de vacances dans le sud. C’est une maison familiale mais elle appartient à Papi. Elle n’est pas très loin de la mer et c’est un endroit surtout fréquenté par les vacanciers ; ça me change de la ville. Papi est toujours dehors, il se couche après moi et se lève avant. Tous les jours. Je ne suis même pas sûr qu’il dorme réellement. Il n’est plus tout jeune, il approche des quatre-vingt-quinze ans. Cent ans, c’est l’espérance de vie moyenne de ma génération, pas de la sienne. La plupart de ses amis sont déjà morts. Mais Papi n’en parle jamais. Il ne parle pas beaucoup de sa vie. C’est comme si quelque chose l’en empêchait. Comme s’il manquait quelque chose à son histoire pour qu’elle soit complète et qu’il puisse enfin la raconter. Papi a toujours le sourire. J’aimerais bien lui ressembler quand j’aurai son âge. Il n’est pas comme les autres vieux. Il ne se plaint jamais, il ne radote pas, il conduit encore comme s’il avait vingt ans et surtout, il n’est pas nostalgique d’avant. Il ne m’a jamais dit : « C’était mieux avant. » Mon père, lui, ne se gêne pas pour le dire…

Cette année-là, je venais d’avoir 23 ans.

Papi m’a demandé si je voulais l’accompagner dehors. Bien sûr, j’ai dit oui. Le soleil avait tapé toute la journée et des nuages annonçant un orage venaient d’assombrir le ciel. Ce n’était pas la première fois qu’on allait se promener ou s’asseoir à une terrasse du café du village. Mais, aujourd’hui, il y avait quelque chose dans sa voix qui ne lui ressemblait pas.

Nous sommes descendus en silence jusqu’à la plage dans la ville voisine ; ça faisait une petite trotte à pied. Les nuages risquaient d’éclater à tout moment mais ni Papi, ni les vacanciers ne semblaient s’en inquiéter. Nous avons marché sur le front de mer, jusqu’aux rochers où je m’étais blessé, il y a cinq ans. Là, Papi s’est assis sur le muret qui surplombait la plage et, d’un geste étonnamment assuré, il s’est tourné et a laissé ses jambes maigres pendre au-dessus du sable. Il a expiré longuement.

            – Ça fait du bien quand les nuages arrivent.

            – Ouais, mais il fait toujours trop chaud.

            Il m’a lancé un regard en coin. J’ai fait la moue.

            – Papi, comment t’arrives à jamais te plaindre ? Regarde-moi, il fait un peu chaud et je suis là, à pleurer.

Il a attendu un moment avant de répondre. Et surtout, il a parlé d’avant.

– Tu sais qu’il y a quelques années, ta mère a eu un cancer, non ?

– Oui, du sang, mais c’était bénin.

– Ça n’a pas toujours été le cas.

            Je le savais. On l’avait étudié en cours d’Histoire. Énormément de personnes mouraient d’un cancer au début du 21ème siècle. Mais un traitement a été trouvé dans les années 2030 donc c’est devenu comme une grippe, certains en meurent encore, mais ce sont les plus fragiles. J’ai préféré ne rien dire de peur d’interrompre le récit de Papi. Il a fixé la mer des yeux et a repris son histoire.

            – Auparavant, il y avait d’autres maladies qu’on ne savait pas soigner. Il y a eu des épidémies. Et, avant ça, il y avait encore la peine de mort en France. Et encore avant, les femmes ont été tuées pour obtenir le droit de vote.

            – Whoa ! Ça fait plus de 100 ans, ça !

Je ne me souvenais plus exactement de la date du droit de vote des femmes mais, à la façon dont Papi m’a regardé, je me suis dit que ça devait faire effectivement bien plus de cent ans.

            – C’est long cent ans, a-t-il répliqué. Et court à la fois.

Il n’a plus rien dit pendant un moment. Je crois qu’il se rappelait certains souvenirs d’avant. J’ai parcouru la plage du regard. Malgré les nuages, les baigneurs étaient toujours plus nombreux. Le vent s’était levé et les parasols menaçaient de s’envoler à chaque bourrasque. Des filles presque nues semblaient déçues de ne pas pouvoir finir leur bronzage. Ça devait être leur dernier jour de vacances et elles ne s’imaginaient pas retourner au travail avec le corps à moitié bronzé. Un frisson m’a soudain parcouru le corps. Ce n’était pas le vent, non. Les filles avaient cet effet sur moi. J’ai fait un pas en arrière de peur que Papi ne s’en rende compte. Ce n’était pas une question de sexualité, c’est juste un sujet que l’on n’abordait pas ensemble. Papi n’a jamais été marié et il a élevé ma mère seul. Je l’ai toujours connu célibataire et je n’ose pas lui poser la question. Je crois que j’ai peur de sa réponse, j’ai peur qu’il me dise qu’il n’a jamais été amoureux. J’ai de la peine pour lui, parfois.

Il fixait toujours la mer du regard, sans bouger. Je crois qu’il préfère la mer à moi. Lorsque j’avais sept ou huit ans, Papi avait conduit jusqu’ici. Il était descendu sur la plage avec le matériel et le sac de pique-nique. Il lui a quand même fallu près de dix minutes avant de se rendre compte qu’il m’avait oublié dans la voiture et que la sécurité enfant était enclenchée. Mes parents ne l’ont jamais su. C’est un secret de vacances qui nous appartient.

J’ai fait un pas en avant pour laisser passer trois jeunes hommes qui faisaient leur footing. J’en ai reconnu un. Ses cheveux blonds avaient poussé depuis l’année dernière : ils n’étaient pas encore tout à fait longs et la sueur les avait plaqués sur son crâne. Il a fait un geste en me voyant et s’est arrêté à mon niveau. Je l’ai accueilli avec un sourire.

            – Salut Phil, ça va ?

            – Hello Titouan, ça fait longtemps que t’es arrivé ?

            – Nan, hier seulement.

            Il continuait de courir sur place comme si une pause de cinq minutes allait ruiner tous ses efforts. La sueur perlait sur son torse tout juste rasé. Il m’a ensuite invité à venir à une fête sur la plage comme il y en a souvent l’été. Je l’ai regardé reprendre son footing. A en voir ses cuisses musclées sous son short rouge, je me suis dit qu’il devait courir souvent.

            – Il est pas vilain, hein ? a fait Papi avec un sourire en coin que je connaissais bien.

            – Ça va, mais c’est pas trop mon genre.

            – Ah ? Il me semblait pourtant que l’année dernière… vous vous connaissiez…

            – Ouais on a flirté un peu, ai-je répondu avec un air faussement distant, mais ça s’est arrêté là.

            Papi a souri et a commencé à rebrousser chemin.

            – Ca s’est arrêté là parce que c’était la fin des vacances, surtout…

            L’air était toujours aussi lourd et, à mon plus grand désarroi, le soleil reprenait petit à petit le dessus sur les nuages. L’orage ne serait pas pour aujourd’hui. Dès qu’il l’a pu, Papi a retiré ses chaussures et est allé s’asseoir sur la plage. J’ai retiré mon débardeur et me suis allongé sur le dos. Le sable chaud m’a provoqué un frisson dans tout le corps. J’avais pris du muscle par rapport à l’année passée et je me préférais comme ça. J’avais les bras derrière la tête et les yeux fermés lorsque Papi a repris la conversation que nous avions commencée.

Partie 2 : Mourir d’aimer

            Le soleil avait réussi sa percée et répandait à nouveau sa chaleur torride sur les baigneurs. Titouan était allongé sur le dos à côté de moi. Il ne savait pas. Beaucoup de générations après la mienne ne savent pas. J’ai enfin répondu à sa question :

            – Je ne me plains pas parce qu’il n’y a pas de quoi se plaindre.

            Titouan n’a pas bougé mais je savais qu’il m’écoutait. J’ai contemplé la mer calme. Je ne crois pas avoir jamais réellement parlé de ma jeunesse avec lui. Ce n’est pas facile pour moi d’en parler mais c’est important pour Titouan. Il faut que quelqu’un lui dise, il faut qu’il comprenne pourquoi il a le droit et le privilège d’être insouciant.

            – Lorsque j’avais ton âge, nous étions toujours trois, Laurent, Amélie et moi. Il y avait des choses qu’on ne savait pas et il y avait des choses qu’on savait mais qu’on ne disait pas. J’étais comme toi, j’aimais bien draguer les filles. Avec Laurent et Amélie, on se vantait de nos conquêtes dès qu’on se voyait. Pour Laurent, c’était toujours au minimum deux filles par semaine. Enfin, c’est ce qu’il disait ; on devait le croire sur parole. On passait tous nos week-ends ici dans la maison, c’était celle de mes parents. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, on était toujours tous les trois à jouer à des jeux de société ou aux jeux vidéo ou à danser et chanter.

            Le soleil arrivait jusqu’à nous. Titouan a remué ses jambes dans le sable. Je savais qu’il ne ratait pas un seul mot qui sortait de ma bouche et, d’une certaine manière, j’en ai ressenti une grande fierté.

            – Nous étions les meilleurs amis du monde, ai-je repris plus bas. Jusqu’au jour où Amélie nous a avoué avoir embrassé une fille. Tu vois, à l’époque, ce n’était pas courant de dire ça. Amélie a été courageuse de nous le dire.

            – Mais vous étiez ses meilleurs amis, c’est normal, non ?

            – C’est ce que j’essaie de te dire, Titouan. Il y a des choses qu’on ne disait pas.

            – Et comment vous avez réagi ?

            – Moi, ça m’était égal, je n’ai jamais été attiré par les hommes mais ça ne m’a jamais gêné. Mais Laurent… On a terminé la soirée en silence… Et il n’a plus adressé la parole à Amélie.

            – Juste parce qu’elle avait embrassé une fille ?

Titouan semblait choqué.

            – Juste pour ça, oui.

            – Mais je ne comprends pas, il est où le problème ? C’est pas un scoop qu’une partie de la population est attirée par les deux sexes, pourquoi il a réagi comme ça ?

            – Parce qu’à l’époque, c’était comme ça, on ne le disait pas. Les gens ne parlaient pas de sexualité, c’était un tabou. Si un homme se rasait complètement comme c’est la mode aujourd’hui, alors il était forcément gay.

– Mais c’est débile, certains préfèrent se raser et d’autres non. Ca change quoi ?

– C’est débile, comme tu dis. Surtout que c’était accepté dans certains milieux, comme le sport, par exemple. Beaucoup de sportifs se rasaient entièrement et on ne les insultait pas, eux. Et parmi la population, très peu se déclaraient « gay » ou « bi. » Du coup, ceux qui l’étaient avaient l’impression d’être anormaux, d’être des anomalies. C’était le cas d’Amélie, au début. Quelques jours après son départ, Laurent m’a demandé de faire un choix : lui ou elle. Le choix a été assez simple pour moi. J’étais fou amoureux d’Amélie. Même si je ne lui ai jamais dit.

            Titouan a ouvert les yeux et a tourné sa tête vers moi sans rien dire.

            – Nous n’avons plus eu de nouvelles de Laurent. Plus jamais. Je ne sais pas ce qu’il est devenu.

            Titouan ne respirait plus, il n’osait pas parler mais je savais qu’une question lui brûlait les lèvres.

            – Amélie et moi sommes restés amis. On se voyait toujours autant qu’avant. Rien n’avait vraiment changé dans notre relation. C’était une personne très courageuse… Elle est sortie avec un gars pendant un moment mais ça n’a pas marché. Puis elle est sortie avec une fille, Gloria, une Espagnole qui venait souvent dans la région.

            Les nuages avaient presque disparu derrière nous et le soleil m’obligeait à plisser les yeux. Je sentais Titouan me regarder. J’ai dégluti plus difficilement que je ne m’y attendais.

            – Amélie n’a jamais présenté sa copine à qui que ce soit, à part moi.

            – Même pas à ses parents ?

J’ai ignoré sa question, je ne suis même pas sûr de l’avoir bien entendue.

            – Elle est sortie en boîte, un soir. Un club « gay », comme on aimait préciser à l’époque. Elle y est allée avec Gloria. Je pensais qu’elles avaient trop bu puisqu’Amélie m’a demandé de venir les chercher. C’est ce que j’ai fait, mais en arrivant près du club, il y avait un camion de pompiers. Ils ont mis Amélie sur une civière et sont partis le plus rapidement possible. J’étais arrivé trop tard. Les policiers avaient fermé la route mais ils ne pouvaient pas tout cacher. Pas la mare de sang, la chaussure et les morceaux de vêtements qui flottaient dedans.

Partie 3 : Vivre

            En revenant à la maison, nous avons commandé des pizzas et nous les avons mangées devant la télé. C’est quelque chose que l’on fait parfois. Mais ni Papi, ni moi n’avions vraiment faim ce soir-là. Alors, Papi a repoussé sa pizza et s’est mis à me raconter d’autres moments de sa vie. Des tristes, mais surtout des joyeux. Jamais il n’avait autant parlé de lui-même, c’était à la fois passionnant et effrayant. J’avais compris que Papi avait partagé avec moi le moment le plus difficile de sa vie. Je suppose que ce sera aussi un secret entre nous. Ce genre de secret qui fait que rien ne change et pourtant, tout est différent à l’intérieur. Je pense qu’il fallait que Papi parle de ça à quelqu’un pour que son histoire soit complète et qu’il puisse enfin la raconter.

            J’ai marché jusqu’à la plage. Le soleil de juillet était déjà couché mais la nuit restait étouffante. La plage était illuminée par un feu de camp. Un petit stand avait été dressé et une fille plutôt ronde que je n’avais jamais vue servait les boissons dans de grands verres en carton. Elle m’a lancé un sourire en me tendant un verre. Elle était franchement belle et, en temps normal, je l’aurais sûrement draguée, mais mon esprit n’y était pas. Je n’arrivais pas à me défaire tout à fait de ce que Papi m’avait raconté. J’ai aperçu Phil au loin, il m’a salué en levant son verre. Je ne voulais pas le déranger. Il semblait plutôt occupé avec sa copine sur les genoux. Je me suis éloigné en direction de la mer. La fraîcheur de l’eau sur mes pieds faisait un bien fou. J’ai réfléchi à mes années au collège et au lycée. Je ne me souviens pas qu’on ait parlé d’homosexualité pendant les cours d’Histoire. Aujourd’hui, tout le monde s’en fiche, à part peut-être quelques vieux. Mais quand Papi m’a raconté que deux hommes ou deux filles ne se tenaient pas la main dans la rue de peur de se faire insulter ou frapper ou même tuer, ça m’a laissé sans voix. Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps, on se faisait menacer parce qu’on disait tout haut avoir des relations avec des personnes des deux sexes, c’est flippant. Il y en a même qui se faisaient virer de leur travail parce qu’ils étaient « gay », comme ils disaient avant. Qu’est-ce que ça change que tu sortes avec un gars ou une fille ? Bah, de toute façon, comme m’a dit Papi, les homophobes sont des gens frustrés. Il s’est fait rire lui-même en disant cela mais c’est vrai que, j’ai beau y réfléchir, je ne comprends pas pourquoi on s’opposerait à l’attrait qu’ont deux personnes l’une envers l’autre. Je ne sais pas. Je ne comprends pas.

            Je me suis rapproché pour être dans la lumière du feu de camp et me suis allongé un moment sur le sable, les bras croisés derrière la tête. J’ai rouvert les yeux en entendant des pas venir vers moi. C’était la fille des boissons. Elle est venue me rejoindre et s’est accroupie à côté de moi. Son bikini trop petit laissait entrevoir une bonne partie de ses fesses. Elle a allumé une cigarette et la flamme du briquet a éclairé sa poitrine. J’ai suivi des yeux une goutte de sueur qui descendait entre ses seins. Ils étaient plutôt gros derrière son maillot de bain bleu. La fille s’est rapprochée de moi en tirant sur sa cigarette. Les vacances d’été sur la plage ne sont un secret pour personne. J’ai replié le bras et, du bout des doigts, j’ai frôlé son dos. Elle a eu un frisson et s’est retournée vers moi. Ma main a glissé vers le cordon qui retenait le haut de son bikini. Elle m’a caressé le bras, de la main jusqu’à l’aisselle. Ses doigts glissaient sur ma peau.

            – J’aime bien les mecs qui se rasent, a dit la fille en souriant.

            – Moi aussi.

            Elle a déposé un baiser sur mon bras nu, puis elle m’a regardé de nouveau.

            – Tu préfères les mecs ou les filles ?

            – Les filles, je crois. J’ai jamais vraiment eu de relation avec un mec. Et toi ?

            – Les mecs, uniquement.

            On s’est embrassés pendant quelques minutes mais elle a repoussé mes avances.

            – Désolée, je suis pas dans mon assiette.

            Elle avait l’air un peu déçue en partant. Moi aussi.

            Phil m’a rejoint peu de temps après. Il m’a expliqué que la fille que j’avais vue sur ses genoux était sa fiancée. J’étais content pour lui mais aussi un peu frustré. Suite à mon râteau avec la fille des boissons, j’espérais mieux, mais ce n’était pas avec Phil que j’allais tenter ma chance ce soir. Pourtant, j’ai ressenti un frisson en regardant son torse imberbe. Ses pectoraux étaient parfaitement sculptés et une fine pellicule de sueur maculait son corps. Il a rigolé en me voyant.

            – Arrête de me mater, Titouan. T’as eu ta chance l’année dernière et tu l’as pas saisie.

J’ai ignoré sa remarque et je lui ai demandé de but en blanc :

            – Tu savais qu’avant, si toi et moi on sortait ensemble, par exemple, on aurait pu se faire tuer ?

            – Ouais, il y a longtemps.

            – Mais genre, tuer dehors, là, sur la plage, juste parce qu’on se tenait la main. Devant des témoins et ils n’auraient rien fait.

            – Abuse pas quand même, on tuait pas des gens juste parce que deux mecs se tenaient la main.

            J’ai regardé la mer et les mots de Papi me sont revenus en plein visage. Je me suis retourné vers Phil et j’ai souri devant son visage parfait.

            – Si, juste pour ça.

            J’ai compris ce jour-là pourquoi Papi conduisait encore : il veut pouvoir intervenir en cas d’urgence. J’ai compris aussi pourquoi il ne se plaignait jamais : parce qu’il a connu pire. Et pourquoi il sort dès qu’il le peut : parce qu’il sait que la vie peut s’arrêter brutalement et que peu importe ce que disent ou pensent les autres, notre vie nous appartient et vaut la peine d’être vécue.

            En revenant chez Papi, j’ai eu une pensée pour toutes ces personnes comme Amélie qui ont dû cacher leur sexualité. J’ai de la peine pour eux, vraiment. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi certains s’opposeraient à qui l’on est au fond ; ce n’est pas un choix, c’est comme ça, c’est tout. A toutes ces personnes, j’aimerais que vous puissiez être ici, avec moi. J’aimerais que vous ayez confiance en l’avenir. Croyez-moi, avec le temps, tout ira mieux.

Emmanuel Gavart

Nouvelle lauréate du concours d’unmondemeilleur.info

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